Comme chaque année, la DARES (Direction de l'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques) publie son étude sur la participation, l’intéressement et l’épargne salariale versés aux salariés. Les chiffres concernent l’année 2018.
50,9 % des salariés du secteur privé ont eu accès à l’un de ces dispositifs de rémunération complémentaire, soit une hausse de 1 point par rapport à l’année précédente. Le PEE (plan d’épargne entreprise) reste le dispositif de plus répandu. Le plan d'épargne entreprise (PEE) est un système collectif d'épargne qui permet aux salariés (et aux dirigeants dans les petites entreprises) d'acquérir des valeurs mobilières avec l'aide de l'entreprise. Les salariés et les entreprises peuvent effectuer des versements sur le PEE. Les sommes sont indisponibles pendant au moins 5 ans, sauf cas de déblocages exceptionnels.
Le PERCO poursuit sa progression et couvre 23,2 % des salariés. Le Plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO) est un système d'épargne mis en place par accord collectif ou par décision de l’employeur. Il permet aux salariés de se constituer, avec l'aide de leur entreprise, une épargne pour la retraite, en complément des régimes de retraite obligatoires par répartition. Il peut être alimenté par différents types de versements qui seront ensuite répartis sur des placements financiers.
Depuis le 1er octobre 2020, le PERCO est fermé à la commercialisation. Toutefois, les versements restent possibles sur les anciens contrats ainsi que la déduction fiscale liée à ce dispositif.
Une prime moyenne de 2 561 euros par salarié
En 2018, dans les entreprises de 10 salariés et plus, ce complément de rémunération a représenté 2 561 euros en moyenne par salarié. La progression est de 49 euros par rapport à l’année précédente.
Les primes d’intéressement ont progressé de 3,3 % et les primes de participation de 2,2 %. Leurs montants s’établissent respectivement à 1 888 euros et à 1 430 euros par salarié.
L’abondement est en moyenne de 776 euros sur les PEE et 616 euros sur les PERCO.
Les années 2020 et 2021 devraient être marquées par une chute très importante de ces rémunérations complémentaires, dans la plupart des secteurs d’activité, en raison de la pandémie de la Covid-19.
Didier FORNO
CEOLIS
Expert-comptable CSE
Publié le 04/01/2021