Dans le cadre de la consultation annuelle sur la politique sociale de l’entreprise, le comité social et économique (CSE) doit être particulièrement vigilant sur l’analyse du taux d’absentéisme dans l’entreprise. En effet, un fort taux d’absentéisme ou une augmentation forte de ce taux peuvent être le signe d’un climat social dégradé (harcèlement moral, stress, etc.), pouvant avoir de graves conséquences sur la santé des salariés.

Le cabinet AYMING vient de publier son baromètre sur l’absentéisme au travail, dans le secteur privé.

En 2017, ce taux est en forte hausse. Il représente en moyenne 17,2 jours d’absence par an et par salarié. L’absentéisme est plus important en moyenne chez les femmes (19 jours par an) que chez les hommes (13 jours par an). Chez les moins de 30 ans, les absences sont plus nombreuses, mais plus courtes. À l’inverse chez les plus de 55 ans, les absences sont moins fréquentes, mais plus longues (45 % des absences ont une durée supérieure à un mois).

Le secteur de la santé connaît un taux d’absentéisme particulièrement élevé (19 jours d’absence par an et par salarié). Les conditions de travail particulièrement éprouvantes n’y sont sans doute pas étrangères !

Cet absentéisme au travail est le signe d’une insatisfaction. 42 % des salariés n’apprécient pas ses conditions de travail. Globalement, l’absentéisme est surtout dû à des causes liées à l’exercice du métier.

Il est de la responsabilité des employeurs de mettre en place des plans d’action pour lutter contre ces absences. Il est de la responsabilité des élus du CSE d’attirer l’attention de l’employeur sur les problèmes de conditions de travail dans l’entreprise.

Le cabinet AYMING propose un certain nombre de recommandations :

« Les employeurs ont déjà compris qu’attirer les jeunes talents est un enjeu prioritaire. Mais ils doivent aussi prendre conscience que les aînés sont tout aussi un sujet à intégrer dans une stratégie RH globale.

Les entreprises doivent donc se préparer à :

  • Gérer l’agilité professionnelle des salariés à venir : informer, expliquer, communiquer et FORMER,
  • Adapter le Travail en fonction des particularités des salariés : maîtriser les risques professionnels qui les exposent aux longues maladies, accompagner le vieillissement physique au travail, les impliquer dans le Travail de demain (préservation des compétences, transfert de savoirs et formation des jeunes). Pour les nouveaux arrivants, penser différemment le Travail : leur motivation résidant dans l’autonomie au travail, l’employeur doit expliciter le sens, l’utilité et le contenu du Travail.
  • Rendre les salariés acteurs de leur transformation du Travail. »

Didier FORNO

Expert-comptable du CSE

Publié le 29/11/2018