Le contrat à durée indéterminé est la forme de contrat la plus répandue en France (88 % des contrats). Toutefois, les années 80 et 90 sont marquées par une très forte hausse des CDD. Depuis 1993, le taux d’entrée en CDD a explosé pour atteindre 84 % des contrats.
La forte hausse des embauches en CDD s’explique par deux phénomènes. D’abord, une modification de la gestion de la main d’œuvre par les entreprises. Une part de plus en plus importante du travail est confiée à des CDD. Ensuite, la durée moyenne des CDD a fortement baissé, ce qui entraîne une hausse du nombre de contrats.
La durée moyenne en jours des CDD est passée de 112 jours en 2001 à 46 jours en 2017. Les CDD d’une seule journée représentent 30 % du total des CDD. Ces CDD de très courte durée sont surtout présents dans l’hébergement médico-social, la santé humaine et les services administratifs.
En matière de rupture anticipée des contrats, là aussi, la situation a beaucoup évolué ces trente dernières années. La démission est le motif le plus fréquent de rupture de contrat. Elle représente 40 % des fins de contrat. La grande nouveauté, est bien sûr, l’apparition de la rupture conventionnelle. Elle représente 75 % des démissions CDI.
Autre phénomène, la forte augmentation du taux de rotation du personnel. En 25 ans, ce taux est passé de 28,7 % à 95,8 %. Cette évolution s’explique par le recours massif aux CDD de courte durée.
Étude DARES juin 2018
Didier FORNO
Formateur CSE
Publié le 13/07/2018