Le journal LES ÉCHOS (édition du 9 novembre 2017) vient de publier une étude sur le contrôle des chômeurs. Il s’agit d’un vrai bilan du comportement des chômeurs, qui va à l’encontre de bien des croyances et idées reçues…
Depuis plusieurs années, une « petite musique » circule dans les milieux politiques et patronaux : les chômeurs sont des fainéants ! Ils ne trouvent pas de travail, parce qu’ils ne veulent pas se lever le matin. Stratégie classique de culpabilisation et l’ostracisme. On voudrait nous faire croire que les 6 millions de personnes sans emploi, ne font aucun effort.
Il n’en est rien. Selon LES ÉCHOS, sur l’analyse de 270.000 dossiers de sans-emploi, près de neuf sur dix ont démontré qu’ils remplissaient bien leurs obligations vis-à-vis de Pôle Emploi. Sur les 14 % qui ont été radiés, seulement 40 % étaient indemnisés.
Il n’existe donc pas de bataillons de « profiteurs ». Selon les informations du journal, 86 % des personnes contrôlées ont démontré qu’elles remplissaient bien leurs obligations.
Les contrôles de Pôle Emploi existent et ont été renforcés ces dernières années. En matière de recherche de travail, par exemple, lorsqu’un manquement est constaté pour la première fois, le demandeur d’emploi risque une radiation pendant quinze jours. En cas de récidive, la punition court de un à six mois consécutifs.
La loi de 2008 relative aux droits et devoirs des demandeurs d’emploi a rajouté deux autres cas de radiation : le refus, sans motif légitime, d’élaborer ou d’actualiser son projet personnalisé d’accès à l’emploi ; et le refus à deux reprises et toujours sans motif légitime d’une offre « raisonnable » d’emploi.
Didier FORNO
CEOLIS
Publié le 10/11/2017