Les salariés peuvent être victimes du stress au travail, en raison d’une inadéquation entre les objectifs fixés au salarié et les moyens mis à sa disposition. Les modes de fixation des objectifs et d’évaluation peuvent engendrer des risques psychosociaux.
5 situations de pilotage du travail peuvent se rencontrer dans les entreprises :
Globalement, pour l’ensemble des entreprises, 56 % des salariés ont au moins un entretien individuel d’évaluation une fois par an avec leur supérieur hiérarchique. 34 % des salariés ont des objectifs précis à atteindre.
L’absence d’entretien et d’objectifs chiffrés concernent plus particulièrement des petites entreprises (moins de 10 salariés), les CDD et les intérimaires. La combinaison d’un entretien d’évaluation et d’objectifs chiffrés concernent surtout les cadres et les salariés
La fixation d’objectifs chiffrés, sans entretien d’évaluation, concernent plus particulièrement les salariés soumis à des cadences de travail.
Les salariés qui ont des objectifs chiffrés à atteindre sont beaucoup plus nombreux à déclarer devoir se dépêcher dans leur travail. Ils éprouvent un sentiment de « pression » plus important. Cette situation concerne en particulier les ouvriers non qualifiés des entreprises exposées à la concurrence internationale.
L’évaluation individualisée des performances introduirait une concurrence entre les salariés, qui dégraderait la coopération dans le travail.
17 % des salariés déclarent avoir une santé altérée par les conditions de travail. Ce chiffre monte à 23 % pour les salariés qui ont des objectifs chiffrés à respecter. Il en est de même en matière de santé mentale. Les salariés qui ont des objectifs chiffrés présentent des symptômes anxieux ou dépressifs beaucoup plus importants.
L’exposition à des risques psychosociaux est donc directement liée à la mise en œuvre d’objectifs chiffrés.
Didier FORNO
CEOLIS
Publié le 02/02/2015