La DARES vient de publier une étude sur l’évolution des pratiques salariales des entreprises. L’occasion de faire le point sur les évolutions ces dernières années …
En 2010, 73 % des établissements de 20 salariés et plus ont accordé des augmentations générales aux salariés non cadres et 52 % aux salariés cadres. 66 % des mêmes établissements ont accordé des augmentations individualisées aux non cadres, contre 58 % aux cadres.
Avec la crise, d’avantage d’établissements n’ont distribué ni augmentation ni prime. 40 % des établissements de 11 salariés et plus, ont appliqué une politique restrictive d’augmentation de salaires.
La taille de l’établissement influe également la politique salariale. Plus du quart des établissements de 11 à 19 salariés n’ont accordé ni augmentation ni prime à leurs cadres, contre moins de 4 % dans les établissements de plus de 200 salariés.
Enfin, il ressort de l’étude que plus le salaire moyen d’un établissement est élevé, plus le niveau de qualification est important et plus la probabilité de n’accorder aucune revalorisation est faible.
On constate également que les revalorisations individuelles des rémunérations sont moins fréquentes. Les primes à la performance sont moins nombreuses. Globalement, ce sont surtout les augmentations générales qui sont devenues la pratique salariale prépondérante pour les non-cadres. Celles-ci étant souvent obligatoires, car encadrées par les négociations annuelles obligatoires et la revalorisation du SMIC.
La distribution de prime n’a toutefois pas disparue, elle est utilisée par près de 65 % des établissements de 11 salariés et plus.
Depuis une vingtaine d’année, on constate une diversification des modes de rémunération au sein des établissements.
Pour les chefs d’entreprises, le principal critère de revalorisation salariale est la santé financière de l’entreprise (67 % des cas). Le maintien d’un bon climat social est également souvent évoqué (dans plus de la moitié des cas).
Les systèmes de revalorisation individuelle ne sont pas perçus de la même façon par les dirigeants et les représentants du personnel. Les dirigeants pensent majoritairement que ces pratiques motivent les salariés. Les représentants du personnel pensent plutôt que les revalorisations individuelles sont source de rivalités entre les salariés.
Didier FORNO
CEOLIS
Publié le 19/12/2014