La DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) vient de publier une étude sur le travail de nuit en France.
En 2012, 15,4 % des salariés travaillent la nuit, soit environ 3,5 millions de personnes. 21,5 % des hommes et 9,3 % des femmes travaillent la nuit. Le travail des femmes a plus que doublé en vingt ans, vraisemblablement encouragé par l’évolution de la réglementation, modifiée en 2001.
Les familles professionnelles les plus concernées par le travail de nuit :
Familles
professionnelles
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Part de salariés travaillant la nuit (en %)
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Effectifs qui travaillent la nuit
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Part de femmes dans la famille professionnelle
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Conducteurs de véhicules
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42
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281 000
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10
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Armée, police, pompiers
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72
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276 000
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13
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Infirmières, sages-femmes
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42
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202 000
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88
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Aides-soignants
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25
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151 000
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91
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Ouvriers qualifiés des industries
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40
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130 000
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25
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Agents d’entretien
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9
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120 000
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70
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Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance
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25
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106 000
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10
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Agents de gardiennage et de sécurité
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48
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94 000
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28
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Les salariés de la fonction publique travaillent plus souvent la nuit que les salariés du secteur privé. Ce sont les hommes trentenaires qui travaillent le plus souvent la nuit, cette fréquence diminuant avec l’âge. Les salariés qui travaillent la nuit, sont aussi ceux qui travaillent le plus le samedi et le dimanche. Ils sont également plus souvent à temps complet que les autres.
Les salariés qui travaillent la nuit, connaissent des conditions de travail plus difficiles que les autres salariés. Ils exercent plus souvent des tâches polyvalentes et de fortes contraintes de rythme de travail. Ils souffrent d’avantage de la pénibilité physique et de contraintes de vigilance.
Cependant, les salariés concernés par le travail de nuit, ne sont pas hostiles à celui-ci, principalement pour des raisons financières : le supplément de salaire de nuit est estimé à 8,1 %.
Didier FORNO
CEOLIS
Publié le 23/08/2014