La DARES (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) vient de publier une étude sur le comportement hostile dans le cadre du travail. Plus de 20 % des salariés s'estiment concernés par ce problème.
D'après une étude menée en 2010, 22 % des salariés déclarent subir des comportements hostiles dans le cadre de leur travail :
Atteintes dégradantes : 2.8 %
Déni de reconnaissance du travail : 11.6 %
Comportements méprisants : 7.9 %
Au moins un comportement hostile : 22,30%
Ces comportements hostiles émanent à 86 % de personnes travaillant dans la même entreprise.
Les hommes et les femmes sont aussi nombreux à déclarer subir des comportements hostiles. Cependant, les hommes déclarent plus souvent un déni de reconnaissance de leur travail alors que les femmes disent plus souvent faire face à des comportements méprisants.
Travailler dans un petit établissement (moins de 10 salariés) diminue fortement les comportements hostiles. Les salariés de moins de 25 ans déclarent davantages de comportements hostiles, ainsi que les étrangers ressortissants de pays extérieurs à l'Union européenne.
Il apparaît que la déclaration d'un comportement hostile est fortement associée à celle d'un manque de moyens matériels, de coopération, ou de collègues en nombre suffisant.
Les comportements hostiles sont également associés à un manque d'autonomie dans le travail. De même, les personnes exposées à des risques psychosociaux déclarent plus fréquemment des comportements hostiles.
Les salariés qui déclarent être l'objet de comportements hostiles dans leur travail se déclarent en plus mauvaise santé et subissent plus d'accidents du travail.
Didier FORNO
CEOLIS
Publié le 25/06/2014