Pour la pause déjeuner, les salariés rentrent deux fois moins à la maison, qu'il y a 40 ans. En 1974, plus de la moitié des salariés rentraient à leur domicile, contre à peine un quart aujourd'hui.
Cette évolution s'explique facilement : les salariés habitent de plus en plus loin de leur entreprise : la distance moyenne entre le domicile et le le lieu de travail a doublé en 40 ans. Les salariés sont donc, faute de temps, contraints de se restaurer sur place.
Désormais, le plus souvent les salariés déjeunent à la va-vite sur le lieu de travail, à la cantine, ou devant l'écran d'ordinateur. Pourtant, cette pratique est interdite par la loi.
Le code du travail précise : « il est interdit de laisser les travailleurs prendre leur repas dans les locaux affectés au travail ». Interdiction pricipalement édictée pour des questions d'hygiène.
L'employeur est donc tenu de prendre certaines dispositions.
Dans les établissements ou moins de 25 salariés souhaitent prendre leur repas sur le lieu de travail, l'employeur doit mettre à disposition un emplacement permettant de se restaurer dans de bonnes conditions de santé et de sécurité.
Dans les établissements ou au moins 25 salariés souhaitent prendre leur repas sur le lieu de travail, l'employeur doit, après avis du CHSCT ou des délégués du personnel, mettre à disposition un local de restauration. Ce local doit être pourvu de sièges et de tables en nombre suffisant, d' un robinet d'eau potable (chaude et froide) pour 10 usagers. L'employeur doit également prévoir des réfrigérateurs et des installations permettant de réchauffer les plats. Enfin, l'employeur doit maintenir propre le local.
De plus en plus d'entreprises ont recours à un restaurant d'entreprise ou interentreprises pour gérer cette obligation.
De même, il est possible de mettre en place un système de tickets restaurant.
Attention : les tickets restaurant ne remplacent pas l'obligation de mettre un local à la disposition des salariés pour le repas.
Publié le 03/03/2014