La DARES (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques, vient de publier une étude sur l'évolution des AT (accidents du travail) entre 2005 et 2010.
Les accidents du travail sont en baisse. Cette évolution s'explique en partie par la crise économique. Le ralentissement de l'activité se traduit par une baisse du nombre d' AT du fait de la baisse de l'emploi. De même, en période de crise, les victimes hésitent à déclarer un accident du travail, par peur de perdre leur emploi.
Toutefois, sur le long terme, cette évolution s'inscrit à la baisse.
Au fil des années, la gravité des accidents a diminué, mais les conséquences sont de plus en plus graves (le taux moyen d'incapacité permanente est passé de 9,8 % à 10,7 %). Le nombre d' AT mortels reste à un niveau élevé (535 en 2010).
Les secteurs les plus touchés par les AT sont la construction, les industries extractives et la « production, distribution d'eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution ». Le taux de fréquence des AT est beaucoup plus élevé chez les hommes que chez les femmes et beaucoup plus élevé chez les ouvriers, employés que chez les cadres. Les jeunes sont également plus touchés.
Entre 2005 et 2010, l'exposition des salariés aux accidents du travail a baissé dans la majorité des secteurs. Quelques exceptions : le transport et l'entreposage, l'hébergement médico-social.
Les agences de travail temporaire ont vu le taux baissé en raison du moindre recours aux intérimaires (impact de la crise).
Le secteur de la construction connait un taux d'accident du travail toujours élevé (même si il est en baisse continue depuis 2005). Il comporte surtout le plus grand nombre d'accidents mortels (21 % du total des décès).
Un risque élevé d'accident du travail s'explique par le secteur d'activité (plus ou moins à risque), mais également par la typologie des salariés (proportion importante d'ouvriers, de salariés jeunes). A noter que le risque d' AT varie d'une région à l'autre. Par exemple en Ile de France, le taux d' AT plus bas que le moyenne s'explique par la présence de nombreux sièges sociaux d'entreprises et donc de cadres, moins touchés par les accidents.
Didier FORNO
CEOLIS
Publié le 27/02/2014