13 % des personnes en emploi souhaitent changer de métier. Les motivations pour changer de profession sont diverses : étape d’une carrière, recherche de meilleures conditions de travail ou de rémunération, recherche d’une meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle, reconversion après une période de chômage ou suite à un déménagement.
Entre 2010 et 2015, 22 % des personnes âgées de 20 à 50 ans, qui étaient en emploi, ont changé de métier.
Les changements d'activité sont plus fréquents chez les jeunes. Souvent touché par le déclassement, un changement d’emploi peut constituer une opportunité de rattrapage. On constate le même phénomène chez les femmes (quel que soit l’âge). Elles changent également facilement de métier, pour des raisons de sous-emploi et d’une meilleure conciliation vie privée / vie professionnelle.
La situation géographique joue également un rôle important dans la décision de changer de profession. Les changements de métiers s'avèrent plus nombreux en île de France, en raison de la densité d’emploi plus forte et la plus grande diversité d’emplois.
La configuration familiale joue également un rôle important. Un célibataire change plus facilement de métier. La présence d’enfants est un frein au changement.
Les salariés les précaires (CDD, intérim) changent plus facilement de métier, à l’inverse, par exemple des fonctionnaires. La nature du contrat de travail est donc un élément clé, dans la décision de changement.
Certains métiers sont plus propices aux changements que d’autres. Ainsi, les personnes diplômées dans l’électricité-électronique sont ceux qui changement le plus de métier. Cela s’explique par leurs compétences, facilement utilisables, dans d’autres professions.
À l’opposé, les changements de métiers s'amenuisent dans l’éducation, la formation, la santé, l’action sociale, culturelle et sportive, l’administration publique, les professions juridiques, l’armée et la police. L’accès par concours, la durée importante des études expliquent ces difficultés et réticences, à changer de métier.
En général, pour ceux qui ont franchi le cap du changement de métier, l’expérience est positive. Ils perçoivent davantage une amélioration de leurs conditions de travail, que ceux qui ne bougent pas.
(Résumé de l’étude DARES n° 49 de novembre 2018)
Didier FORNO
Publié le 19/11/2018