Championnat d’Europe de foot, Jeux-Olympiques et Tour de France. L’actualité sportive de l’été est particulièrement chargée. L’occasion de se demander, comme à chaque événement sportif, si un salarié peut suivre la compétition, quand les épreuves ont lieu pendant les heures de travail.
La réponse n’est pas simple, et dépend de nombreux paramètres !
Rappelons d’abord, que, d’un point de vue de la loi, pendant les heures de travail, un salarié doit être à disposition de son employeur et se conformer à ses directives (Code du Travail). Il ne peut donc en principe pas suivre les matchs de foot sur son écran d’ordinateur ou son poste radio !
De même, il ne saurait être question de quitter son poste, sans l’autorisation de l’employeur, pour suivre le match à la maison.
Le premier réflexe du salarié, dois être de consulter le règlement intérieur de l’entreprise et la charte internet, si elle existe. Ces documents déterminent, en principe, les conditions d’utilisation d’internet et des outils professionnels. En cas de non-respect des conditions, le salarié peut être sanctionné.
Dans la réalité, les entreprises font souvent preuve d’une certaine souplesse vis-à-vis de leurs salariés.
Se connecter sur internet, ponctuellement, pour suivre l’évolution du score ne sera pas considéré comme une faute. Le tout étant de rester raisonnable. Par contre, si vous regardez l’intégralité du match en « streaming », attention aux conséquences !
Dans certaines entreprises, il est possible d’écouter la radio dans son bureau, ou dans les ateliers. Dans ce cas, pas de problème, vous pourrez suivre le match en direct, si vous continuez de travailler, et si vos réactions (encouragements) restent discrètes. Vous ne devez pas gêner le travail de vos collègues, et encore moins les clients.
Vous souhaitez vous absenter du travail, pour suivre une compétition, tranquillement installé dans votre canapé ? De plus en plus d’employeurs, pour ces grands évènements sportifs, acceptent des aménagements d’horaires. Votre employeur doit être informé au préalable, il n’est pas question de « disparaître » en cachette, cela pourrait être considéré comme un abandon de poste.
Didier FORNO
Expert CSE CEOLIS
Publié le 01/07/2024